Introduction d’Anne Soupa :
A l’invitation de la Conférence des baptisée-s, nous sommes là ce soir car nous avons soif de la Parole. Qu’attendons-nous que nous ne trouvons pas, ou pas assez, pour être aussi nombreux à déserter la pratique traditionnelle ? La réponse est là, entre nos mains à tous. Nous avons ensemble à construire, encore à tâtons, un rapport priant et fécond avec la Parole de Dieu. « Priant », nous sommes tous conscients de le vouloir. Mais que faut-il pour que ce rapport soit « fécond » ?
Des choses simples, tout d’abord : la joie au lieu d’une mine compassée et sombre : la Parole de Dieu est une Bonne Nouvelle ! Ajoutons-y la spontanéité, le naturel, la confiance que l’autre sera bienveillant ... Soyons donc un peu comme chez nous, comme dans la cuisine, où se passe l’essentiel de la vie d’une famille. Rien ne doit nous intimider, puisque nous sommes devant le Père qui veut notre bien.
Nous sommes aussi ici pour affiner, pour ajuster, notre rapport à la Parole de Dieu. Pour cela, sans doute faut-il que nous acceptions de laisser la Parole, la Parole vivante, pénétrer jusqu’à la moelle de nos os, sans doute faut-il que nous sachions nous écouter les uns les autres et partager nos trésors, sans doute faut-il aussi et surtout que nos célébrations disent quelque chose de ce mystère de mort et de résurrection que le Christ a exhaussé.
Ce mystère, nous le partageons avec toute l’Église. C’est pourquoi il est important de redire que nous célébrons ce soir en communion avec toute l’Église, en particulier avec la communauté qui nous accueille ici, celle des Maristes, et celle qui célèbre juste au numéro voisin de la rue, à la chapelle des Saints Anges. Nous pouvons aussi affirmer que nous sommes en communion avec les autres Églises chrétiennes. D’ailleurs, sommes-nous catholiques « romains » ce soir ? Sans doute. Mais nous pourrions être réformés, ou orthodoxes… Nous sommes d’abord des baptisés qui célèbrent.
Nous n’oublions pas, non plus, que le partage de la Parole ne serait pas complet si ns ne constituons pas ensemble une communauté, même éphémère. Je pense d’abord que la CCBF [Conférence catholique de baptisé-e-s francophones] est une communauté. Et ensuite qu’il faut faire suivre ce temps de célébration par un moment de convivialité et de partage. Ce sera le moment de nous « envisager » et de nous écouter, autour d’un verre de vin ou d’un morceau de fromage. Que personne ne reste seul pendant ce temps, c’est notre responsabilité à tous.
Pour cette première, nous nous risquons. Forcément, nous avons un peu préparé l’affaire. Mais le temp passant, ce sera davantage une construction commune à laquelle vous êtes tous invités à participer, par vos commentaires et votre contribution, au chant, aux différentes tâches.
Bien sûr, il existe déjà beaucoup de célébrations de la Parole. Les 5 célébrations que nous proposons cette année sont le pendant d’une autre de nos ambitions actuelles, celle de proposer des célébrations dominicales de la Parole en monde rural. Tâchons de les porter ensemble : si vous avez des ancrages dans le monde rural, et si vous êtes prêts à vous investir, faites-le savoir.
Je termine en remerciant celles et ceux qui vont contribuer à cette célébration. Qui en ont préparé le déroulé ; qui va lire la Parole, qui va la commenter, Sœur Véronique Margron, présidente de la Corref [ ]: celles et ceux qui nous feront partager leur prière, qui ont fait les courses, qui nous aideront à chanter, en particulier Béatrice Gaussorgues, Patrick et Odile Saint-Pierre, et aussi celle qui va conduire cette célébration - au nom de nous tous car nous célébrons tous - et que j’invite à venir au devant de nous : Christine Pedotti.
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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc chapitre13, versets 33 à 37.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! »
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Prédication de soeur Véronique Margron
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Extrait des prières de l'assemblée
« Seigneur,
Tu nous dis de veiller et nous essayons de le faire.
Mais le plus dur, c’est de discerner ce que nous devons dire, penser et surtout faire.
Tu nous dis ton amour, tu nous donnes ta Parole, tu nous envoies l’Esprit, cela devrait être facile de discerner.
Oui mais, en face, il y a nos égos, nos obsessions, nos faiblesses. Pourquoi sommes nous si bouchés ?
Seigneur,
Pourquoi es-tu si discret ? Aide nous à taire nos bruits et nos fureurs et nous mettre à l’écoute de ta petite musique. »
Introduction du Notre Père
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Envoi
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